Table ronde sur l'accompagnement numérique des jeunes : pourquoi et comment dépasser l'approche par les risques ?
Accompagnement numérique des jeunes: pourquoi et comment dépasser l’approche par les risques?
Table ronde
Le numérique est omniprésent dans la vie des jeunes, à travers les médias sociaux, les jeux vidéo et diverses applications. Il façonne leur socialisation dans un espace qui s’étend désormais en ligne autant qu’hors ligne.
Les discours dominants sur les usages numériques des jeunes sont souvent marqués par une vision négative, alimentée par des débats politiques empreints d’une certaine «panique morale». Dernièrement, plusieurs mesures restrictives (bannissement du téléphone dans les écoles, interdiction de Tik Tok…) prises à l’échelle suisse et européenne ont suscité de vis débats.
Cette présence numérique constante et multi-forme se répercute sur l’intervention des travailleurs sociaux et travailleuses sociales, dans les institutions et hors murs. D’une part, ils et elles doivent s’approprier ces outils pour établir et maintenir le contact avec les jeunes accompagné·es; d’autre part, les problématiques associées à la vie en ligne deviennent des objets d’intervention à part entière. Enfin, des enjeux liés au numérique sont présents dans les familles et dessinent de nouveaux territoires et jeux relationnels au sein desquels les travailleurs sociaux et les travailleuses sociales peuvent intervenir.
Ces professionnel·les sont ainsi interrogé·es à plus d’un titre: sur leur propre sentiment de (in)compétence vis-à-vis du numérique; sur ce qu’ils et elles perçoivent (ou projettent?) au sujet des usages numériques des jeunes; sur les finalités et les modalités d’un accompagnement (au) numérique dont les contours demeurent flous à ce jour: sur quoi, pourquoi et jusqu’où informer et prévenir? Avec quelles ressources personnelles et institutionnelles? Est-ce suffisant? Comment s’y prendre pour créer un lien de confiance? Comment trouver le juste équilibre entre proximité et distance? Comment collaborer avec les familles?
Horaire
lundi, 28 octobre 2024
18:00 - 19:15
Où ?
Haute école de travail social Fribourg - salle 3.09
Coût
Entrée libre sans inscription.
Un apéritif agrémentera la table ronde.
Autant de questions sur lesquelles débattront les expert·es de cette table ronde, qui fera une large place aux échanges avec le public.
- Annamaria Colombo, professeure, et Marc Tadorian, collaborateur scientifique, Haute école de travail social Fribourg
La recherche «Ensemble dans ma ville» cherche à comprendre la manière dont les jeunes occupent la ville et y développent des pratiques culturelles entre elles et eux. Elle s’intéresse notamment à l’imbrication des pratiques en ligne et hors ligne dans le quotidien des jeunes, ainsi qu’aux potentialités et enjeux qui y sont liés.
- Kevin Sanders, éducateur social et responsable de l'académie noetic
Noetic accompagne les adolescent·es dans leurs pratiques numériques, notamment par le biais des jeux vidéo: à travers des cours théoriques et pratiques, l’objectif et d’aider les jeunes à créer du lien social, et développer leurs compétences techniques et de les sensibiliser à leur consommation. Des formations et ateliers sont également proposés aux parents et aux professionnel·les.
- Valmir Selimi, travailleur social de rue, REPER
L’association REPER a pour buts de contribuer à la promotion de la santé et de développer toutes mesures utiles à la prévention des dépendances et des situations à risques. À travers le développement d’outils et de formation, adressée aux parents, aux professionnel·les et aux jeunes, elle s’attache notamment à promouvoir une utilisation responsable et réfléchie du numérique.
- François Sorin, éducateur et sociologue, Askoria.
Le programme NUTS analyse les évolutions du travail social au regard des transformations sociotechniques liées aux technologies numériques et à leurs usages. Les recherches ont notamment porté sur les usages des réseaux sociaux numériques dans l’intervention auprès d’un public «jeune» et sur les pratiques d’accompagnement au numérique dans le secteur de la protection de l’enfance.