Cette enquête sur l’insertion et la situation professionnelle des diplômé·e·s de la Haute école de travail social Lausanne (ci-après HETSL) visait à mieux comprendre les réalités professionnelles et les besoins des travailleuses sociales et travailleurs sociaux, et ce dans un contexte marqué par une forte pénurie de personnel qualifié.
Plus précisément, cette enquête s’articulait autour de trois objectifs principaux :
- Analyser le processus de transition entre la formation en travail social et l’emploi ;
- Examiner la situation professionnelle actuelle des diplômé·e·s de la HETSL ainsi qu’identifier leur degré de satisfaction par rapport à leur situation ;
- Etudier les projets professionnels des diplômé·e·s de la HETSL pour les années à venir, notamment en termes de projet d’engagement et de projet de formation future.
L’enquête en ligne a été menée auprès d’ancien·ne·s étudiant·e·s de la HETSL, orientations éducation sociale, service social et animation socio-culturelle, ayant obtenu leur diplôme entre 2014 et 2023. Au total, 597 diplômé·e·s (soit un taux de participation de 30%) ont répondu à des questions portant sur diverses facettes du parcours de formation, de l’insertion professionnelle depuis leur diplôme à la HETSL, de la situation de travail au moment de l’enquête et des perspectives d’avenir professionnel.
Durée du projet
2023
Type de recherche
Recherche mandatée
Financement
Recherche mandatée par la Haute école de travail social Lausanne
Responsable·s de projet à la HETS Fribourg
Collaborateur scientifique HES
Professeure HES ordinaire
Partenaires
HETSL
Livrables
Rapport final
Résultats principaux :
Formation en travail social :
Cette enquête a mis en évidence une appréciation globalement positive de la formation de base en travail social, notamment de la formation pratique qui constitue l’élément qui contribue le plus, aux yeux des participant-e-s, au développement de leurs compétences professionnelles. La formation pratique semble fonctionner comme un tremplin vers l’insertion professionnelle pour une partie des personnes interrogées qui ont trouvé leur premier emploi à la suite d’un stage effectué avant ou pendant la formation en travail social.
Situation professionnelle :
L’enquête a également attesté de la cohérence de la formation et de son adéquation à l’exercice de la profession de travailleuse et travailleur social·e. En témoigne la situation de l’emploi favorable aux diplômé·e·s de la HETSL et leur satisfaction générale par rapport au travail. D’une part, la majorité des diplômé·e·s exercent une activité rémunérée dans le domaine du travail social dans le canton de Vaud et interviennent le plus souvent dans les champs de la petite enfance et la scolarité, de la précarité et l’insertion, des familles et la protection de l’enfance et du handicap ; elles/ils sont employé·e·s principalement dans un accueil résidentiel (foyer, appartement, home), un service social ou dans un accueil de jour. D’autre part, les diplômé·e·s sont plutôt satisfait·e·s de leur travail, notamment en ce qui concerne l’autonomie dans leur travail, les relations avec les bénéficiaires ou avec les collègues, la sécurité de l’emploi, les horaires de travail et la distance entre le lieu d’habitation et celui de travail. La satisfaction exprimée est moins forte à l’égard du salaire, de la reconnaissance sociale de la profession et des possibilités de promotion et évolution professionnelles.
Le travail à temps partiel est caractéristique de la plupart des diplômé·e·s en travail social et correspond souvent à un choix. Les raisons pour lesquelles les participant·e·s ne veulent pas travailler à plein temps sont le manque d’intérêt, l’envie de consacrer du temps à ses propres intérêt, mais aussi parce que le travail est considéré comme trop usant pour l’exercer à plein temps.
Formation continue :
Suite au diplôme en travail social, près de trois participant·e·s sur dix ont commencé ou achevé une formation certifiée de longue durée (plus de 150 heures de cours), notamment un Certificat d’études avancées (CAS), un Master HES en travail social et un Master HES autre qu’en travail social ou universitaire. De même, près de quatre participant·e·s sur dix ont commencé ou achevé une formation certifiée de courte ou moyenne durée (moins de 150 heures de cours), principalement dans les domaines de l’intervention professionnelle, du développement professionnel personnel ainsi que des violences et conduites autodommageables. Les principales raisons qui ont motivées les participant·e·s à suivre des formations continues ont été le souhait d’acquérir des connaissances spécifiques et de nouvelles qualifications pour leur poste actuel, l’intérêt pour les thèmes abordés ainsi que le souhait d’acquérir des nouveaux outils. Sur le plan du financement, près d’un quart des participant·e·s déclarent ne pas avoir bénéficié, de la part de leur employeur/-se, ni du financement des frais d’écolage ni du temps à disposition pour la formation continue.
Finalement, presque l’ensemble des participant·e·s signalent des besoins en matière de formation continue.